Arrestation de militants du FNDC en Guinée
Il était environ 22 heures, mardi 9 juillet, lorsque des militaires cagoulés et des individus en civil ont débarqué chez Oumar Sylla, à Conakry. Plus connu sous le surnom de « Foniké Menguè », ce militant est le coordinateur national du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), un mouvement de la société civile critique de la junte au pouvoir en Guinée, dirigée par le général Mamadi Doumbouya.
Interpellations extrajudiciaires et inquiétudes
Ces interpellations extrajudiciaires violent toutes les procédures. Oumar Sylla et Mamadou Billo Bah sont exposés à de graves dangers, affirme Abdoulaye Oumou Sow, responsable de la communication du FNDC. Les autorités guinéennes n’ont toujours pas reconnu leur détention ni révélé le lieu où se trouvent les deux figures du FNDC.
Précédentes arrestations et répression
Le FNDC a été créé en 2019 pour s’opposer à un troisième mandat de l’ex-président Alpha Condé, rendu possible grâce à une modification controversée de la Constitution. Malgré sa dissolution officielle décrétée en 2022, le FNDC continue de plaider pour un retour des civils à la tête du pays.
Réactions internationales et grève des avocats
Des organisations de la société civile ouest-africaine dénoncent les arrestations arbitraires et les atteintes aux libertés fondamentales en Guinée. Des personnalités telles que Guy Marius Sagna, Mary Lawlor, rapporteuse spéciale de l’ONU, et Jean-Luc Mélenchon ont exprimé leur préoccupation et appelé à la libération des militants du FNDC. Les avocats du barreau de Guinée ont entamé une grève de deux semaines contre les arrestations arbitraires dans le pays.
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