The general Oligui Nguema’s Gabon “reclaims” a portion of its petroleum

Nationalisation de la société pétrolière Assala Energy

Le tapis rouge avait été déroulé devant un parterre de gradés et de civils. Lundi 1er juillet, au palais présidentiel du Bord de mer, à Libreville, le général Brice Oligui Nguema a célébré la nationalisation de la société pétrolière Assala Energy. Auparavant détenue par le fonds d’investissement américain Carlyle, elle appartient désormais à l’entreprise publique Gabon Oil Company (GOC).

Les enjeux économiques et politiques

Si cette nationalisation est officielle depuis février, elle est revenue sur le devant de la scène à l’occasion de la cérémonie de remise des documents de rachat. « C’est sans conteste une forme d’affirmation de notre souveraineté », a déclaré le président de la transition au Gabon. L’enjeu économique est important pour le pays, dont le pétrole représentait 68 % des exportations en 2023.

Les défis de la GOC

Pour autant, la GOC risque de mettre du temps à tirer profit du rachat d’Assala Energy. « Le prix des actifs est beaucoup plus haut que leur valeur réelle, que nombre de traders estimaient au maximum entre 700 et 800 millions de dollars. Cette opération sera donc particulièrement difficile à rentabiliser », estime Benjamin Augé, chercheur à l’Institut français des relations internationales (IFRI).

Les investissements nécessaires

Des investissements vont aussi devoir être faits. Les infrastructures sont pour certaines anciennes, à l’image du terminal pétrolier de Gamba, vieux de plus de 50 ans. Assala a depuis investi dans le terminal, mais « le maintien de son intégrité technique » reste « un gros challenge », précise Aristide Nyamat Bantsiva, ancien responsable à Shell Gabon.

La promesse de transformation économique

Pour Brice Oligui Nguema, cette nationalisation permet aussi de montrer qu’il tient une des promesses phares exprimées lors de sa prise du pouvoir : celle de la transformation de l’économie afin qu’elle profite au peuple gabonais. « Ce geste est une manière de montrer à ses compatriotes que le pays est entré dans une nouvelle ère où le Gabon essaie, dans une certaine mesure, de récupérer sa souveraineté économique », relève Remadji Hoinathy.

Comments

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *