Ursula von der Leyen reappointed as head of the European Commission with the backing of environmentalists

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Investiture de Ursula von der Leyen pour un nouveau mandat

Peu adepte des effusions, Ursula von der Leyen n’a pas caché sa joie à l’issue du vote au Parlement européen qui l’a investie pour un nouveau mandat à la présidence de la Commission, jeudi 18 juillet. « C’est bien mieux que la dernière fois », s’est-elle exclamée, en riant. En 2019, lorsqu’elle s’était présentée devant les eurodéputés, elle n’avait été confirmée qu’avec neuf voix d’avance. Cette fois, 401 élus (284 contre, 15 abstentions) ont voté pour l’ex-ministre d’Angela Merkel, dont les chefs d’Etat et de gouvernement européens avaient proposé la reconduction, le 27 juin. Soit 41 de plus que les 360 votes nécessaires. Ces dernières semaines, la dirigeante de 65 ans n’a pas ménagé ses efforts pour convaincre chaque eurodéputé qui pouvait l’être de voter pour elle. Compte tenu du résultat des élections européennes du 9 juin, qui ont vu l’extrême droite monter quand les Verts et les libéraux de Renew reculaient, rien n’était gagné et l’Allemande, devenue l’incarnation d’une Europe verte et normative, le savait.

Ursula von der Leyen a mené d’intenses négociations avec les groupes politiques qui forment la majorité sur laquelle elle s’appuiera pour faire adopter ses projets législatifs à Strasbourg : les chrétiens-démocrates du Parti populaire européen (PPE), les sociaux-démocrates (S&D) et Renew. Mais des défections étaient prévisibles, y compris dans son camp du PPE, où les Français des Républicains (LR), notamment, avaient annoncé qu’ils ne voteraient pas pour elle. De fait, sans les quelque 45 Verts qui ont soutenu sa candidature, elle n’aurait pas été élue.

Un défi complexe pour Ursula von der Leyen

Fratelli d’Italia, le parti post-fasciste de la présidente du conseil italien, Giorgia Meloni, qu’elle avait largement ménagée ces derniers mois, ne lui a, en revanche, pas apporté ses voix. « Meloni va avoir du mal, maintenant, à faire valoir ses intérêts à Bruxelles. Elle s’isole », juge un diplomate européen. C’est à une équation hautement complexe qu’Ursula von der Leyen a essayé de répondre jeudi : s’assurer le plus de votes possibles au PPE où l’on critique sa politique trop sociale et trop verte durant son premier mandat, sans fâcher la gauche de sa majorité, tout en donnant des gages aux Verts et en essayant de marquer des points auprès de Fratelli d’Italia.

Les propositions de Ursula von der Leyen

A l’arrivée, avant le scrutin, elle a délivré, une heure durant, un long discours contraint, sans proposition forte et dans lequel chaque groupe a cherché les « mots-clés » qu’il souhaitait y voir figurer. Au vu du décrochage économique de l’Union par rapport à la Chine et aux Etats-Unis, elle a promis une débureaucratisation de l’Europe, des simplifications à tous les étages et « un nouveau Pacte pour une industrie propre ».

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