Élection du bureau de l’Assemblée nationale
Quatre heures du matin, samedi 20 juillet. Il ne reste plus dans l’Hémicycle qu’une trentaine de députés de gauche éberlués, et plus loin, une douzaine de leurs collègues du MoDem défaits. Après quatorze heures de vote, le bureau de l’Assemblée nationale a été constitué. Les députés ont élu six vice-présidents, trois questeurs et douze secrétaires dans ce qui est le principal organe décisionnaire de l’Assemblée nationale.
Victoire du Nouveau Front populaire
Après la défaite du communiste André Chassaigne (Puy-de-Dôme) face à Yaël Braun-Pivet (Renaissance, Yvelines) pour la présidence de l’Assemblée, jeudi, c’est contre toute attente que le Nouveau Front populaire (NFP) a obtenu la majorité absolue au sein du bureau (12 sièges sur 22). Un évènement tout sauf anecdotique puisque cette instance collégiale a vocation à disposer de « tous pouvoirs pour régler les délibérations de l’Assemblée et pour organiser et diriger tous les services » du Palais-Bourbon.
Changement de rapport de force
Quelqu’un a un drapeau palestinien ?, entend-on du côté des députés de La France insoumise (LFI), hilares et conscients que ce rapport de force favorable à la gauche va tout changer pour les sanctions disciplinaires qui sont décidées par le bureau.
Déception pour les macronistes et la droite
Les députés du NFP encore présents dans l’Hémicycle n’en reviennent pas que les macronistes et la droite aient perdu une bataille qui paraissait gagnée d’avance seulement quelques heures avant. Le MoDem, lésé, puisqu’il n’obtient aucun poste au bureau, fulmine contre la démobilisation de ces alliés d’Ensemble pour la République (le groupe du parti présidentiel Renaissance), d’Horizons et de la Droite Républicaine (DR, le groupe des députés Les Républicains non-ciottistes).
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