Interpellation d’un des suspects
L’un des trois hommes encore activement recherchés après l’incendie d’un immeuble qui a fait sept morts dans la nuit du 17 au 18 juillet dans un quartier populaire de Nice a été interpellé, a appris mercredi 24 juillet l’Agence France-Presse (AFP) auprès du parquet de Nice. Confirmant une information du quotidien Nice-Matin, le procureur de la République, Damien Martinelli, n’a fourni aucun détail supplémentaire. Cette personne a été interpellée à Paris et placée en garde à vue, ont précisé à l’AFP deux sources proches de l’enquête.
Les suspects et les informations de l’enquête
La vaste enquête lancée après l’incendie a permis de confirmer qu’il s’agissait d’un incendie criminel lié à « un conflit sur fond de trafic de stupéfiants », avec lequel les victimes n’avaient aucun lien, et d’identifier cinq jeunes hommes âgés de 17 à 25 ans résidant habituellement dans le département ou en région parisienne. Trois d’entre eux sont soupçonnés d’avoir pénétré dans l’immeuble pour mettre le feu à la cage d’escalier et deux autres d’avoir été dans la voiture qui les a conduits. Trois départs de feu au premier, deuxième et troisième étages, avec des produits accélérateurs, ont été relevés.
Déroulement de l’incendie et conséquences
Mais les flammes ont surtout sévi au septième et dernier étage, où un appel d’air a provoqué un violent embrasement dans l’appartement d’une famille d’origine comorienne, faisant sept morts dont trois enfants de cinq, sept et 10 ans et un adolescent de 17 ans. Le conducteur de la voiture s’est présenté dès le 18 juillet et l’un des incendiaires présumés, qui portait des traces de brûlures aux jambes, a été interpellé dimanche en région parisienne. Tous deux étaient connus des services de police pour des faits mineurs.
Suite de l’enquête et réactions
Ils ont été mis en examen mardi et placés en détention provisoire dans le cadre d’une information judiciaire ouverte en particulier pour « destruction volontaire par incendie en bande organisée ayant entraîné la mort ». Ils risquent la réclusion criminelle à perpétuité. Au-delà de l’interpellation des trois derniers suspects, « les investigations devront aussi viser, identifier et rechercher de possibles donneurs d’ordres », avait insisté M. Martinelli lundi lors d’un point presse. Classé « politique de la ville », le quartier des Moulins, dans l’ouest de Nice, compte environ 8 000 habitants. Une marche blanche prévue ce mercredi dans le quartier a finalement été annulée et remplacée par un temps de recueillement et d’hommage organisé samedi après-midi avec le concours de la mairie.
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