La bataille pour le titre
L’image symbolisait un ordre inchangé. Lundi 29 juillet, Morinari Watanabe, président japonais de la Fédération internationale de gymnastique artistique, a remis les médailles d’or du concours par équipes à ses compatriotes. Sur la deuxième marche du podium gris et horizontal, digne d’un assemblage de palettes de manutention, les Chinois peinaient à se réjouir. En fins connaisseurs, les supporteurs nippons les applaudissaient pourtant chaleureusement pour leur performance, comme ils venaient de le faire pour les Américains, médaillés de bronze.
Les supporteurs japonais à l’honneur
Ces fans étaient venus en masse dans une Arena Bercy de Paris d’où les drapeaux français ont disparu après la déroute des Bleues, onzièmes sur douze, le 29 juillet, lors des qualifications. Leurs homologues masculins, eux, ont tout simplement échoué à se qualifier pour ces Jeux à domicile. Le front souvent ceint d’un hachimaki, un bandeau portant des caractères célébrant les vertus du travail, du courage et la force – et probablement d’une confiance à toute épreuve –, les supporteurs japonais ont volontiers occupé le terrain.
Le duel inévitable entre le Japon et la Chine
« Cette fois je veux la médaille d’or », avait prévenu l’un des membres de leur équipe nationale, Kazuma Kaya, samedi 27 juillet, à l’issue des qualifications, en référence à sa « frustration » d’avoir dû se contenter de l’argent aux jeux de Tokyo en 2021. En l’absence des Russes, tenants du titre mais privés de compétition depuis l’invasion de l’Ukraine en février 2022, la bataille pour le titre a tourné à un inévitable duel entre le Japon et la Chine.
La victoire du Japon
D’un côté, les champions du monde 2023, brûlant de rafler le métal qui leur avait échappé d’une courte marge trois ans plus tôt. De l’autre, leurs rivaux historiques, dont le dernier titre olympique remonte aux jeux de Londres en 2012. Le tirage au sort pour cette finale par équipes a largement contribué à la dramaturgie puisque les deux favoris concouraient dans le même groupe. Ils pouvaient donc s’observer au plus près et à loisir. Les Chinois, qui avaient lancé un signal fort en terminant en tête des qualifications, ont longtemps semblé en mesure de l’emporter, lundi, en alignant des notes très élevées.
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