Protestations meurtrières au Nigeria contre la pauvreté et la mauvaise gouvernance
Au moins treize personnes ont perdu la vie lors de manifestations au Nigeria, dénonçant les difficultés économiques. Amnesty International accuse les forces de l’ordre d’avoir tué des manifestants pacifiques qui protestaient contre la grande pauvreté. Une nouvelle journée de mobilisation s’est déroulée sous haute sécurité, avec des couvre-feux dans cinq États.
Crise économique et réformes contestées
Le Nigeria, pays le plus peuplé d’Afrique, fait face à une grave crise économique en raison des réformes mises en place par le président Bola Tinubu en 2023. L’inflation des denrées alimentaires dépasse 40 % et le prix de l’essence a triplé, suscitant la colère des manifestants du mouvement #EndbadGovernanceinNigeria exigeant la suspension de certaines réformes.
Violences et réactions
Amnesty International rapporte six décès à Suleja, quatre à Maiduguri et trois à Kaduna. Les forces de sécurité sont accusées d’avoir usé de tactiques meurtrières face à des manifestants dénonçant la faim et la pauvreté. Malgré les avertissements des autorités, les organisateurs prévoient de continuer les manifestations. La police affirme avoir placé toutes les unités en alerte rouge.
Suite des manifestations et précédentes protestations
Des affrontements ont eu lieu à Kano, entraînant l’imposition d’un couvre-feu dans plusieurs États. À Lagos, des manifestants se rassemblent malgré les tensions. En octobre 2020, un mouvement de protestation avait exigé la dissolution d’une unité de police, aboutissant à des décès et des dénis de responsabilité de la part du gouvernement et de l’armée.
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