Présentation de la candidature du président Kaïs Saïed
Le président tunisien Kaïs Saïed, élu démocratiquement en 2019, a officiellement présenté sa candidature à l’élection présidentielle prévue le 6 octobre. Il a déclaré que sa candidature visait à établir une nouvelle république et qu’elle s’inscrivait dans une “guerre de libération et d’autodétermination”. Pour ses rivaux potentiels, le chemin vers la présidentielle est semé d’embûches en raison des critères d’acceptation stricts.
Contexte politique tendu en Tunisie
Depuis son coup de force en juillet 2021, où il a limogé le premier ministre et gelé puis dissous le Parlement, le président Saïed a concentré tous les pouvoirs. Des candidats potentiels sont soit incarcérés, soit poursuivis, ce qui alimente les tensions politiques dans le pays. Des critiques virulentes du président, comme Abir Moussi, se retrouvent emprisonnées ou confrontées à des peines d’incarcération en vertu du “Décret 54” contre les “fausses nouvelles”.
Difficultés pour les opposants politiques
Des candidats potentiels rencontrent des obstacles pour déposer leur candidature en raison de rejets de demandes de remise de casiers judiciaires. Certains dénoncent une exclusion de voix opposées par les autorités en place, soulignant un risque de système non démocratique qui entrave le pluralisme politique et l’alternance pacifique du pouvoir.
Critiques et répression internationales
Des organisations nationales et internationales, comme Amnesty International et la Ligue tunisienne des droits de l’Homme, ont vivement critiqué les arrestations arbitraires, la perte d’indépendance de l’autorité électorale et la monopolisation de l’espace public à des fins partisanes. La répression gouvernementale en période électorale a suscité des inquiétudes quant au recul des droits et à la liberté d’expression en Tunisie.
Leave a Reply