In the Democratic Republic of the Congo, twenty-six accused sentenced to death for their involvement in the M23 rebellion.

Condamnation de vingt-six personnes à la peine de mort

Vingt-six personnes, dont vingt et une sont en fuite, ont été condamnées jeudi 8 août à la peine de mort par la justice militaire à Kinshasa, en République démocratique du Congo (RDC), pour leur participation à la rébellion du Mouvement du 23 mars (M23), mouvement soutenu par le Rwanda. Les prévenus étaient poursuivis pour crime de guerre, participation à un mouvement insurrectionnel ou trahison, des faits dont ils ont été reconnus coupables, sans admission de circonstances atténuantes, selon l’arrêt rendu par la cour militaire de Kinshasa-Gombe.

Implication des membres du Mouvement du 23 mars (M23)

Le M23 est un groupe rebelle majoritairement tutsi qui, soutenu par le Rwanda, s’est emparé depuis fin 2021 de larges pans de territoire de la province du Nord-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo. Le principal accusé, en fuite, était Corneille Nangaa, ancien président de la commission électorale nationale indépendante de la RDC, qui a annoncé en décembre dernier de Nairobi la création d’un mouvement politico-militaire, Alliance fleuve Congo (AFC), incluant le M23, dont il est le coordonnateur. La cour a ordonné « la confiscation de ses biens » au profit de l’Etat congolais.

Liste des prévenus et suites du procès

La liste des prévenus contenait aussi les noms de figures parmi les plus connues du M23 : son président Bertrand Bisimwa, son chef militaire, Sultani Makenga, ses porte-parole, Willy Ngoma et Lawrence Kanyuka. Certains autres chefs du mouvement n’étaient pas sur cette liste, qui comportait en revanche les noms de membres du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) de l’ancien président Joseph Kabila (2001-2019) qui ont rejoint l’AFC. Jeudi, au début de l’audience, la cour a rejeté la demande d’un des prévenus jugés par défaut, Fabrice Lubala Ntwali, dont l’avocat présent a sollicité la réouverture de débats en sa faveur. Les cinq prévenus physiquement présents au procès, inconnus du grand public, ont cinq jours pour faire appel du jugement, a déclaré le président du tribunal, le colonel Robert Efomi.


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