La catastrophe naturelle
La plupart des bâtiments détruits dans ce hameau de la commune de Saint-Christophe-en-Oisans (Isère) par un écoulement torrentiel, le 21 juin, sont situés en zone d’exposition « forte », voire « très forte ». Le fracas des pelles mécaniques résonne loin dans la vallée. Perché sur un amoncellement de roches, au cœur du hameau de La Bérarde (Isère), un engin déplace des cailloux par tonnes. Ici, on peut apercevoir la toiture d’une maison, ensevelie sous des rochers. Là, une dizaine de maisons serrées les unes contre les autres émergent miraculeusement.
Conséquences de l’événement
Pendant quarante-huit heures, de fortes pluies, conjuguées à la fonte brutale des neiges et à la vidange d’un lac qui s’était formé sur le glacier de Bonne-Pierre, ont déversé 200 000 mètres cubes d’eau et 350 000 mètres cubes de roches sur le hameau de la commune de Saint-Christophe-en-Oisans, sans faire de victime. Plusieurs semaines après la catastrophe, l’accès au lieu est toujours interdit, sauf aux propriétaires, et il est défendu d’entrer dans les maisons.
Retour des résidents
Malgré l’interdiction, Cyrille Tairraz, comme d’autres propriétaires, s’est rendu dès qu’il a pu dans son chalet, situé au cœur du hameau et partiellement enseveli. Les fondations ont été épargnées, bien que la bâtisse soit entourée de gros blocs rocheux, mais à l’intérieur les cailloux et le sable ont envahi le rez-de-chaussée du sol au plafond.
Considérations émotionnelles
Comme tous ceux dont l’habitation est restée debout, Cyrille Tairraz espère que l’accès au hameau sera de nouveau autorisé le plus vite possible – pour son activité économique, son chalet étant divisé en plusieurs appartements en location, mais pas seulement : la dimension émotionnelle est aussi très forte pour les propriétaires de La Bérarde.
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