Les mesures pour la Nouvelle-Calédonie
Les applaudissements adressés à deux reprises par l’Hémicyle à la délégation du Congrès de Nouvelle-Calédonie présente en tribunes, mardi 1er octobre, à l’Assemblée nationale, sont de bon augure. Le territoire, a promis le premier ministre, sera traité à la hauteur de « la crise d’une gravité exceptionnelle » qu’il traverse depuis l’insurrection indépendantiste du 13 mai. Lors de sa déclaration de politique générale, Michel Barnier a, de fait, éludé l’actualité générale des outre-mer pour se concentrer sur les attentes des Néo-Calédoniens.
Mission de concertation et de dialogue
« Je m’y emploierai personnellement », s’est engagé le nouveau chef du gouvernement. Le travail qui s’ouvre « sur la reconstruction économique et sociale de la Nouvelle-Calédonie et la recherche d’un consensus politique sur son avenir institutionnel » sera piloté par une délégation interministérielle, « dans la durée». Les dégâts immédiats sont estimés à plus de 2 milliards d’euros, et le territoire aurait déjà perdu un quart de son produit intérieur brut.
Élections provinciales et réforme du corps électoral
Les présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat, Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher, se rendront à Nouméa prochainement en « mission de concertation et de dialogue », a annoncé M. Barnier. Cette initiative, évoquée depuis de longs mois, doit servir à réamorcer un dialogue politique. Elle permet d’enterrer officiellement la mission précédente des trois fonctionnaires nommés par le chef de l’Etat, en mai, dont aucune conclusion n’a été rendue publique. En lieu et place, indépendantistes et non-indépendantistes réclamaient une mission de haut niveau politique coordonnée avec l’exécutif.
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