The wild vertebrate populations have decreased by 73% in fifty years.

Problématique mondiale de la biodiversité

Dans une dizaine de jours, des représentants du monde entier seront réunis à Cali, en Colombie, pour expliquer comment ils entendent mettre en œuvre leur engagement à faire cesser l’érosion de la biodiversité d’ici à 2030, pris il y a deux ans au Canada. A la veille de l’ouverture de cette 16e conférence mondiale pour la biodiversité (COP16), la nouvelle édition du rapport « Planète vivante », publié jeudi 10 octobre par le Fonds mondial pour la nature (WWF), se veut un appel à la mobilisation : il démontre qu’en dépit des promesses l’état de santé des espèces et des écosystèmes continue de se détériorer.

Indice Planète Vivante et ses implications

Cette mise à jour annuelle de l’« indice planète vivante » (IPV) évalue l’abondance des populations de vertébrés sauvages. Il indique qu’entre 1970 et 2020 la taille des populations d’oiseaux, de mammifères, d’amphibiens, de poissons et de reptiles suivies a diminué, en moyenne, de 73 % à l’échelle mondiale. La précédente édition, en 2022, faisait état d’une chute de 69 %.

Exemples concrets de situation

Une population est un groupe d’animaux observé à un moment donné à un endroit donné. L’IPV est critiquable dans la mesure où il donne une moyenne mondiale, mais aucune étude ne dit de manière crédible qu’il y aurait une hausse d’abondance. On constate de vraies réussites au niveau local, avec des espèces qui reviennent, mais cela reste des îlots de préservation à l’intérieur d’un ensemble qui se dégrade.

Impact localisé sur la faune

La population des dauphins roses de l’Amazone a par exemple diminué de 65 % en vingt-deux ans, des individus étant pris dans des filets de pêche ou chassés pour servir d’appâts, alors que la population des gorilles de montagne du massif des Virunga a augmenté de 3 % par an entre 2010 et 2016, grâce aux efforts de conservation. Les populations des colonies de manchots à jugulaire de l’Antarctique ont décliné de 61 % entre 1980 et 2019, à cause de la pénurie de krill (zooplancton) et du changement climatique, alors que les bisons d’Europe, disparus à l’état sauvage au début du XXe siècle, ont fait leur retour sur le continent.


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