Exploitation et abus au sein de la Minusca en Centrafrique
A Bangui, le regard de Jeanne (tous les prénoms des victimes ont été changés) laisse percevoir la colère et l’injustice. Elle se souvient de cette matinée de mai 2023 où, après avoir vendu des fruits et légumes à un casque bleu rwandais, elle a été agressée sexuellement. Malgré le choc, elle a tenté de demander de l’aide à d’autres membres de la base, sans succès.
Les plaintes et le silence des victimes
La Minusca, mission de maintien de la paix de l’ONU en Centrafrique, a été accusée à plusieurs reprises d’exploitation et d’abus sexuels. Les femmes victimes de ces agressions évitent souvent de dénoncer les faits par peur de représailles ou par manque de confiance dans le système de justice.
Les obstacles à la prévention des abus
Malgré les systèmes de prévention mis en place par la Minusca, les casques bleus continuent de commettre des agressions sexuelles en toute impunité. Les Nations unies reconnaissent que l’environnement caractérisé par des vulnérabilités telles que la pauvreté, l’analphabétisme et la normalisation de la violence sexuelle contribue au maintien de comportements inappropriés au sein de la mission.
Réponses de la Minusca
Face aux accusations, la Minusca a refusé une demande d’entretien avec sa cheffe et a choisi de transmettre ses réponses par courriel signé d’un porte-parole anonyme. Les Nations unies reconnaissent le risque élevé de comportements inappropriés au sein de la Minusca et soulignent la nécessité de prendre des mesures pour prévenir de futurs abus.
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