American Presidential Election 2024: “The Republican voter base remains overwhelmingly loyal to Donald Trump, regardless of his words or actions.”

État de la bataille présidentielle aux États-Unis

Si, en cet automne où la guerre se poursuit en Europe et au Moyen-Orient, vous êtes d’humeur malheureuse, il y a un geste à éviter à tout prix : taper « 538 » dans la barre Google de votre ordinateur. 538 (ou « Fivethirtyeight ») est le nom d’un site qui, jour après jour, dresse l’état des sondages dans la bataille présidentielle en cours aux États-Unis. Et, jour après jour, 538 rend compte de cette réalité : un électeur américain sur deux s’apprête à voter Donald Trump.

Conclusions sur la candidature de Kamala Harris

Cinquante-cinquante, moitié-moitié, coude-à-coude : il y aura photo, en fin de journée, mardi 5 novembre, pour dire qui, du républicain ou de sa rivale démocrate, Kamala Harris, l’a emporté. De ce duel serré on tirera, provisoirement, deux conclusions. La première est que Kamala Harris n’a pas « décollé ». Passé une brillante convention, fin août, elle a comblé le fossé existant entre Trump et le président Joe Biden avant que celui-ci ne renonce à se présenter. Elle n’a bénéficié d’aucun rebond d’après-convention.

Raisons du soutien massif à Trump

La vice-présidente sortante a, certes, rassemblé et uni le camp démocrate, ce qui n’est pas une mince performance, mais elle ne s’est pas imposée comme disposant d’une stature capable de mordre sur l’électorat républicain. Celui-ci reste massivement acquis à Trump. C’est un bloc monolithique fidèle à son héros vieillissant, quoi que celui-ci puisse dire ou faire. Il y a une part de mystère dans la confiance ainsi accordée à un repris de justice tenant des propos radicaux et de plus en plus erratiques, face à une ancienne procureure de Californie au discours cohérent et prudemment centriste.

Répercussions des politiques économiques actuelles

À s’en tenir aux éléments les plus rationnels du vote Trump, on citera le couple immigration-inflation dans l’ordre ou dans le désordre. Les Américains ont durement souffert de la hausse des prix (logement, alimentation, essence) durant la présidence Biden. Ils ont vu une vague migratoire des plus importantes déferler sur la frontière avec le Mexique – d’autant plus inquiétante qu’elle intervient sur fond de changements démographiques accélérés dans la population du pays. Mais l’inflation a été ramenée à 2,5 % sans provoquer de récession : la croissance devrait être de 2,8 % en 2024 – à faire pâlir d’envie les Européens. Les investissements publics engagés assureront la force du pays dans les années à venir. La réindustrialisation va bon train. Les salaires augmentent. Le plein-emploi n’est pas loin avec un taux de chômage de 4 %. Plus aucun soldat américain ne bataille en terre lointaine.


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