Probation with suspension requested against two police officers after violence during a custody in Paris

Les faits lors de la garde à vue

Trente et vingt-quatre mois d’emprisonnement avec sursis ont été requis respectivement contre Maxime D. et Matthieu D., deux policiers parisiens soupçonnés d’avoir frappé un homme lors d’une garde à vue en juillet. Le ministère public a également demandé, lors du procès mardi 29 octobre, une interdiction définitive d’exercer dans la police nationale pour les deux prévenus, âgés de 25 et 32 ans. Le jugement sera rendu le 15 janvier. Déjà suspendus de leurs fonctions par leur contrôle judiciaire, ils comparaissaient libres devant le tribunal correctionnel de Paris pour « violence aggravée par deux circonstances suivie d’incapacité supérieure à huit jours ».

Les actes de violences commis par les policiers

Dans la nuit du 24 au 25 juillet, Mario (prénom modifié) a été arrêté pour outrage envers les agents, venus en renfort dans la capitale à la veille des Jeux olympiques. L’homme de 42 ans, de nationalité péruvienne, est placé en garde à vue au commissariat des Vᵉ et VIᵉ arrondissements de Paris. Alcoolisé, il refuse de retirer son collier. Sur les images de vidéosurveillance projetées à l’audience, on voit alors Maxime D. lui faire une clé de bras. Puis « il m’a insulté, je lui ai mis une claque », reconnaît le policier devant le tribunal. Ils entrent ensuite dans la salle de fouille qui ne dispose pas de caméras. C’est là que Mario accuse le policier de l’avoir frappé à au moins six reprises avec sa matraque. Il en ressort avec une fracture de l’avant-bras.

Les réactions des protagonistes et du tribunal

A l’audience, Maxime D. reconnaît les coups, esquisse maladroitement une explication à cette escalade de violence : le gardé à vue « a tenté de me mettre un coup de boule », dit-il pour justifier les coups de matraque. Mais Mario nie toute violence envers le policier. Il était absent à l’audience, « fragilisé psychologiquement » par l’affaire, selon son avocate Juliette Chapelle. « S’il était là, je m’excuserais », assure le prévenu. Sur les murs de sa cellule, Mario a écrit « à l’aide » avec son sang. « Le cri du désespoir d’un homme qui pensait mourir », estime son avocate. « La fatigue et l’énervement » à la veille de la cérémonie d’ouverture des JO, invoqués par le policier, peinent à convaincre le procureur qui juge l’affaire « particulièrement sidérante ».

Dans un second volet, un autre policier, Matthieu D., se met à frapper Mario : neuf gifles, deux coups de pied. « Il m’insulte, je perds mon sang-froid. Cela ne justifie en rien mon comportement », reconnaît le policier à l’audience. Ses supérieurs avaient déjà relevé son « impulsivité » lors d’évaluations. A la barre, c’est la voix tremblante qu’il s’excuse pour avoir « jeté l’opprobre sur l’institution ». « J’étais dans une période un peu compliquée », ajoute-t-il. Sur la vidéosurveillance, on voit ses collègues assister à la scène, indifférents.

Autres développements et affaires judiciaires liées

Maxime D. a lui-même porté plainte contre Mario, dénonçant des violences de sa part. « Pour me couvrir », admet-il à la barre. Auditionnés, deux autres policiers présents cette nuit-là avaient appuyé son récit initial, avant de se rétracter. L’un d