Controverse autour de l’ouvrage de Séverine Awenengo Dalberto
L’ouvrage académique d’histoire intitulé « Casamance autonome. Possibles et dettes morales de la situation coloniale au Sénégal » paru aux éditions Karthala, spécialisées dans les sciences humaines et l’Afrique, a soulevé une vive polémique au Sénégal. Le premier ministre a vivement critiqué le livre lors d’un meeting, déclarant qu’il ne devrait pas être commercialisé dans le pays. La Casamance reste un sujet sensible au Sénégal, même si le conflit est moins intense. La controverse autour de l’ouvrage a enflé, impliquant divers acteurs politiques et intellectuels.
Implications politiques et réactions
Le livre de Séverine Awenengo Dalberto a été accusé de ressusciter des thèses indépendantistes, provoquant des réactions vives. Le parti au pouvoir a utilisé le livre pour critiquer l’opposition, en particulier le premier ministre, évoquant un mutisme des nouvelles autorités. L’ouvrage a divisé les réseaux sociaux et la presse, alimentant des débats passionnés entre partisans et détracteurs.
Position des intellectuels et soutien à l’autrice
Des intellectuels et universitaires sénégalais de renom se sont prononcés en faveur de l’autrice ou ont dénoncé l’instrumentalisation politique de son livre. Certains ont souligné l’importance de la recherche historique sur la décolonisation et les enjeux territoriaux en Afrique. Malgré les critiques, l’œuvre de Séverine Awenengo Dalberto puise dans une approche postcoloniale critique pour analyser les revendications d’autonomie de la région casamançaise.
Précédents et réactions populaires
Cette controverse rappelle d’autres incidents politiques liés à des ouvrages sur la Casamance par le passé. L’attaque du premier ministre a suscité un regain d’intérêt pour le livre, avec de nombreux achats en ligne depuis le Sénégal. La maison d’édition n’a pas été contactée par les autorités pour une éventuelle interdiction de diffusion dans le pays, laissant la polémique et les réactions se multiplier.
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